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(re)dessiner l'inclusion

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En discutant des représentations de l'autisme dans les médias, les films, les séries, la télévision ou tout autres domaines médiatisés, nous interrogeons simultanément la manière dont l'autisme est rendu visible, pourquoi et comment, et ce qui à l'inverse reste absent, en dehors des frontières structurant l'imaginaire collectif à propos des personnes autistes. Si ces représentations ont une grande influence sur la manière dont évolue les stéréotypes de l'autisme et sur la considération des autistes, elles sont aussi importantes pour ces derniers·ères, participant à leur propre construction sociale. C'est l'impact des récits médiatiques de l'autisme sur les personnes concernées que nous souhaitons rendre visible et lisible à travers des rencontres sur le sujet. Nous partageons ici les premiers échanges effectuées à ce propos à travers un paysage figuré de personnes et personnages autistes racontés·es par des personnes autistes. Leurs récits sont à lire et à écouter en survolant les figures dessinées. → Les figures représentées sur fond bleu ont un diagnostic autistiques officiels → Les figures représentées sur fond orange sont supposées autistes sans diagnostic officiel déclaré

Beth Harmon (2021) - La jeu de la dame « Beth Harmon et Amélie Nothomb me donnent envie d’être pleinement moi-même et de ne pas avoir peur de m’exprimer. Je trouve que l’on comprend bien leurs univers intérieurs, et c’est quelque chose que j’admire beaucoup parce que personnellement j’ai des difficultés pour exprimer la personne que je suis. Elles me donnent aussi l’impression qu’il est possible pour des femmes autistes de réussir dans des milieux assez traditionnellement masculins et valides. »

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Amélie Nothomb (1966-) - Romancière « Amélie Nothomb et Beth Harmon me donnent envie d’être pleinement moi-même et de ne pas avoir peur de m’exprimer. Je trouve que l’on comprend bien leurs univers intérieurs, et c’est quelque chose que j’admire beaucoup parce que personnellement j’ai des difficultés pour exprimer la personne que je suis. Elles me donnent aussi l’impression qu’il est possible pour des femmes autistes de réussir dans des milieux assez traditionnellement masculins et valides. »

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Henry (2019-) - Special « Henry dans la série Special n’est pas seulement autiste. L’autisme est un trait secondaire de sa personnalité. Et en plus il gay. C’est peut-être un détail pour quelqu’un qui n’est pas à la fois gay et autiste, mais il lui arrive même d’embrasser un personnage principal dans la série. En tant que personne autiste j’ai l’impression qu’on nous colle l’image de l’asexualité, comme si les personnes autistes ne sont pas assez sexualisées pour s’intéresser à ça, au sexe. Henry donne une représentation qui parvient à dire que finalement si toi aussi tu es autiste et gay, toi aussi tu as le droit de rouler une pelle à quelqu’un. »

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Sam Gardner (2017-2021) - Atypical « Sam est surtout un personnage dont l’autisme est une fonction principale de la narration. On cherche, surtout dans la saison 1, à montrer ce qu’est l’autisme. Il y a une sorte de leçon pour expliquer en long, en large et en travers ce que c’est que l’autisme. Je pense qu’on devrait réussir à faire des séries qui parlent d’autisme, sans chercher à faire des leçons sur l’autisme. Des séries qui montrent des personnes autistes sans que leur autisme soit un prétexte à faire des intrigues qui soient forcément reliées à leur autisme lorsqu’ils sont là. »

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